L'Allemagne face aux criminels syriens cachés sur son sol

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Le 25/02/2019 à 00:04
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ECCHR et SCLS, même combat.

Quand les ONG mènent le combat

Alors que, face à la pression américaine, l'Union Européenne peine à trouver une règle commune concernant le rapatriement des djihadistes retenus en Syrie, l'Allemagne doit déjà compter avec près d'un millier de criminels de guerre sur son sol qui se trouveraient parmi les 698.500 réfugiés syriens.

Basée à Berlin, l'ONG ECCHR (Centre européen pour les droits constitutionnels et humains) a entrepris une vaste opération sur le plan juridique pour poursuivre les auteurs de violations des droits humains en Syrie. C'est ainsi qu'un mandat d’arrêt contre Jamil Hassan (chef des services de renseignements de l’armée de l’air syrienne) a été lancé en juin 2018 et d'autres contre de hauts lieutenants du régime de Bachar al-Assad.

Anwar, Anwalt of War (Anwar, l'avocat de la guerre)

C'est grâce à une étroite collaboration avec le SCLS (Centre syrien de recherche et d’études juridiques), que l'organisation ECCHR parvient à identifier les crimminels de guerre syriens.

Le SCLS est dirigé par Anwar al-Bunni, avocat des droits de l’Homme syrien emprisonné et torturé en Syrie durant 5 ans et installé en Allemagne depuis 2014.

Pour Anwar al-Bunni, "l’Allemagne est l’un des rares pays en Europe à reconnaître la compétence universelle. On peut donc l’utiliser ici" (...) "J’ai aidé à recueillir les témoignages chez des personnes que pour la plupart je connaissais d’avant mon départ de Syrie. Je connais leur histoire et je sais qu’ils disent la vérité parce que nous avons eu affaire au régime auparavant".

Anwar al-Bunni a reçu le Prix franco-allemand des droits de l’Homme en 2018.

Image: Anwar al-Bunni, source: wwww.elpais.com