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Berlin est à nous
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Slamming parties berlin

Slamming parties à Berlin

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  • Le 01/07/2016 à 04:51
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Slamming parties berlin
 
 
La "slamming party" est le dernier phénomène inquiétant du Berlin underground gay. Ces fêtes convoquent drogue et sexe en excès et sans contrôle. 

Drogue, sexe and queer à Berlin

Danger

La "slamming party" est le dernier phénomène inquiétant du Berlin underground gay. Ces fêtes convoquent drogue et sexe en excès et sans contrôle. 

Leur accès très codifié est réservé aux connaisseurs qui savent décrypter sur les sites spécialisés, tels que Grindr, PlanetRomeo, Scruff ou Recon, les annonces de soirées gay, comme avec un "T" particulièrement placé dans "parTy", par exemple, pour annoncer la présence de Tina, Tweak, Krank, Ice ou Glass, bref, de crystal meth.

Très discrètes, car potentiellement sujettes à une descente de police, ces soirées sont la plus part du temps organisées dans des appartements privés, à l'abri du grand public.

 

Qu'est-ce qu'on y fait ?

Des orgies sexe, drogue et rock'n'roll. Rien de nouveau, direz-vous, mais le phénomène est agravé par la dureté des drogues consommées et les pratiques sexuelles complètement dépendantes de celles-ci.

Comme son nom anglophone l'indique (slam = injecter), on y pratique des injections de crystal meth, une métamphétamine hautement addictive qui déshinibe et procure des sensations de toute puissance (plus besoin de dormir, de manger, de souffir...).

Comme l'explique Andreas von Hillner, responsable des consultations pour problèmes d’addiction au sein de la Schwulenberatung Berlin (centre d’aide aux homosexuels à Berlin), "le flash est très puissant et il arrive très vite. Le fait que cette drogue fasse rapidement de l’effet fait que les consommateurs perdent en un instant toutes leurs inhibitions (...) Les gens qui viennent en consultation parlent d’une grande euphorie associée à une forte excitation, mais dénuée de peur. L’effet subjectif que provoque le crystal meth est un sentiment de puissance, d’invulnérabilité. Les gens n’ont plus faim, ne sentent plus la douleur, n’ont plus besoin de sommeil.»

 

Et le sexe dans tout ça ?

Comme la métamphétamine maintient les consommateurs dans cette toute puissance sur plusieurs jours et qu'elle empêche l'érection, ils sont tentés de recourir à des médicaments comme le Viagra ou  pire encore, de s'injecter (on y revient) de l’Androskat ou du Caverject (médicaments contre l'impuissance), directement dans le pénis.

L'an dernier, le magazine Zitty avait publié un reportage du journaliste Stefan Hochgesand, qui avait assisté à l'une de ces slamming parties qu'il décrivait ainsi: "Ça se bécote, ça suce et ça baise, à deux, à trois, à quatre, aussi sans préservatifs. (...) Les drogues et le matériel d’injection sont étalés sur la table du salon. Deux hommes s’enfoncent l’un après l’autre la même seringue dans le bras. (...) Deux autres hommes un peu plus âgés sont étendus sur le tapis moelleux, les cheveux en bataille et presque dans un état comateux."

"Il y a de tout. (...) Des hommes de 18 à 60 ans et de toutes les classes sociales. Des étudiants, des apprentis, des ouvriers, des médecins, des fonctionnaires, des hommes politiques…"

 

Pourquoi il faut s'inquiéter de ce phénomène ?

Selon le site gay 360.ch, ce phénomène venu de Londres au début des années 2010, s'est tellement propagé à Berlin qu'il en ferait la "capitale des orgies sous crystal meth sur le Vieux-Continent": "Le nombre de personnes qui viennent nous consulter est en pleine explosion. (...) Nous avons actuellement entre deux et cinq nouvelles personnes par semaine", indique Andres von Hillner.

Le nombre de personnes concernées se multiplie et le risque de santé publique est réel: rapports sexuels non protégés, partage de seringues, addictions lourdes, risques psychiatriques et sociaux: "La plupart souffrent de paranoïa, de dépression, d’angoisse, de délire de persécution… (...) La plupart de ceux qui viennent chez nous ont perdu le contrôle depuis longtemps. (...) Beaucoup d’entre eux ne peuvent plus envisager d’avoir des relations sexuelles sans avoir pris de drogue. Il leur faut tout réapprendre."

Source: www.360.ch / Image: extrait vidéo "Trust" de Christianoshi

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